Pienso a vosotros madres y padres de jovenes desaparecidos
Aunque su desesperante esperanza
Frente ausencia tan horrifica
Jamas se puede compartir,
Pienso a soledad de cada madre,
De cada padre,
en medio de multidumbre en rabia
gritando Justiicia
Pienso a su vida volcando en la noche de Iguala
Cuando lo sabian los que deberian proteger
Pienso al espanto frente a tan incomprensible acto
Pienso a la rabia de los compañeros de sus hijos
Que no fueron con ellos a este momento
Y que desde buscan como vosotros la cara de sus amigos
Pienso al dolor de todas las madres mexicanas
De tosos los padres mexicanos
A quienes le robaron a sus hijos, pour nada.
Pienso a todos los que curan a hijos et no pueden concibir
Que arrancan a ellos una noche
Por causa oscura y sucia de poder,
Pienso a su dolor frente a comedia vergonzosa del poder
Para protegerse de su mirada
De su pregunta de Justicia
De su impotencia
De su dolor,
Pienso a hermanas y hermanos de jovenes estudiantes
Buscando si mismos el cuerpo de suyos
Porque poderosos no urgen
Porque no dicen nada
Porque mienten
Pienso al desierto del dolor de padres
Buscando sus hijos en estado asesino.
JE POURRAIS ETRE LA GRAND-MERE D'UN ETUDIANT D'AYOTZINAPA
Je pense à vous mères et pères des jeunes gens disparus
Même si votre désespérante espérance,
Devant une absence aussi terrifiante,
Ne peut pas se partager,
Je pense à la solitude de chacune des mères,
De chacun des pères, au milieu des foules en colère
Réclamant justice.
Je pense à vos vies basculant dans la nuit d’Iguala
En toute connaissance de ceux qui sont censé vous protéger,
Je pense à l’effarement de chacun
Face à cet acte incompréhensible,
Je pense à la rage des compagnons de vos enfants
Qui par hasard n’étaient pas là à ce moment
Et qui depuis cherchent comme vous le visage de leurs copains
Je pense à la douleur ravivée de toutes les mères mexicaines
De tous les pères mexicains
Qu’on a brutalement privé de leurs enfants
Pour rien !
Je pense à tous ceux qui élèvent des enfants et qui ne peuvent imaginer
Qu’on leur arrache un soir pour d’obscurs motifs de pouvoir
Je pense à votre douleur devant la honteuse comédie des pouvoirs
Pour se protéger de vos regards
De votre demande de justice
De votre impuissance
De votre souffrance.
Je pense à vous frères et sœurs de ces jeunes gens
Qui devez chercher vos frères vous-même
Parce que les pouvoirs ne se pressent pas
Parce qu’ils ne vous disent rien
Parce qu’ils vous mentent.
Je pense à la douleur des 43 parents
Recherchant leurs enfants dans l’Etat assassin.