Même au pays qui a vu naître le cinéma, nul espace n’a le prestige architectural de la Cinémathèque nationale de Mexico. L’institution existe en réalité depuis 1974 sur l’emplacement de l’actuel CENART. Incendiée en 82 elle a vu la destruction de très nombreux documents cinématographiques et de dessins fabuleux d’Eseinstein et Rivera. Reconstruite à Coyoacan, elle s’est transformée encore en 2012 en un grand vaisseau renversé à coque ajourée grâce au génie imaginatif de l’architecte Michel Rojkind célèbre de Dubaï à Singapour. Un architecte relativement jeune né en 69.
Les salles sont désormais à l’étage où l’on accède par un plan incliné facile d’accès pour tous.
Sur la pelouse s’ébaubissent des jeunes gens étudiants en cinéma ou arts divers. Les grilles offrent un lieu d’exposition de photos de cinéma. Et le programme très varié, avec ses rétrospectives internationales, comme ses bijoux documentaires, permet à chacun d’y trouver son plaisir.
Je m’y suis trouvé seul dans une immense salle en après midi, devant le film biographique de Raymond Depardon.
Une cafétéria à la mesure du lieu a été ouverte, mais en début d’année la librairie et le magasin de jouets n’avaient pas rouverts. L’architecture a peut-être fait perdre un peu de convivialité et de chaleur d’un salon de thé autour d’un arbre. Mais elle répond à la demande et à des foules d’amateurs du 7eme art de tous âges et aux très nombreux étudiants qui vont sans doute sous peu retrouver le prestige du cinéma mexicain.